S’il est un secteur de la Ville dont on ne parle pas souvent, ce sont les quartiers Est (secteurs des 9/10ème et 11/12ème arrondissements, peu irrigués par les transports en commun. On y trouve pourtant des zones d’activités importantes comme celle de La Valentine et de la Capelette, ou encore la faculté des sciences de Luminy. Les enjeux écologiques y sont importants avec le Parc national des Calanques, et un projet de coulée verte le long de l’Huveaune qui n’avance pas à ce jour.
J’ai répondu aux questions de l’Echo de l’Huveaune, un journal à destination des entreprises du secteur, sur les thématiques d’emploi et de transports.
1. Quelles solutions structurelles mettrez-vous en place pour faire de la zone commerciale et industrielle de La Valentine une zone agréable, accessible et fluide ?
C’est une question paradoxale parce que cette zone a été conçue avec et pour la voiture ! Aucun élu ne s’est jamais battu à la Métropole pour inscrire un projet de transports en commun structurant vers la Valentine. Il faudrait donc commencer par faire des études, à partir des gares TER SNCF. Je ferai de cette zone un secteur d’innovation : navettes et mobilité électrique, places de covoiturage et d’autopartage, transports à la demande, avec une application numérique pour les salariés et habitants.
2. Comment assurerez-vous une meilleure visibilité des entreprises et de la qualité de vie des salariés et de l’accès pour les salariés sur la zone de la Capelette ?
La ZAC de la Capelette est un énième fiasco de la Soleam dont je demande une transformation profonde. Ce projet doit être intégralement remis à plat avec la concertation nécessaire : cessons d’entasser les logements et les zones commerciales surdimensionnées sans aucune réflexion d’urbanisme ! Une zone d’activité est l’échelon normal de concertation avec les entreprises pour aménager le foncier et l’immobilier d’entreprise, élaborer un plan de déplacements des salariés, un plan de collecte et tri des déchets, mutualiser des services de proximité.
3. Nos entreprises sont en perpétuelle recherche de compétences sur notre territoire, quel sera votre projet pour favoriser l’emploi sur notre territoire ?
De manière générale, je veux mobiliser les entreprises et le secteur de la formation pour réhabiliter le sens des « métiers » : le bâtiment durable, les services à l’environnement, l’alimentation de qualité, la santé, la culture… Il existe par exemple une belle tradition agroalimentaire dans l’est de Marseille. Beaucoup de Marseillais sont très éloignés de l’emploi et piégés par la pauvreté. Je voudrais développer des expériences comme Territoire Zéro Chômeur, à l’appui d’une concertation avec les acteurs locaux pour identifier les besoins en emplois non pourvus.
4. Quels seront vos solutions pour fluidifier la mobilité sur l’EST de Marseille ?
Cette question recoupe celle de la Valentine parce qu’il faut structurer les parcours de mobilité autour des grands centres d’activité. L’écologie apporte des solutions : A quand le projet de coulée verte le long de l’Huveaune qui serait la colonne vertébrale de parcours de mobilité douce et active dans tout le secteur ? Pour cela, élisons une équipe municipale qui ne soit plus dans une vision ringarde et arriérée de l’aménagement urbain et des circuits de déplacement collectifs qui doivent l’irriguer.