Le logement a été identifié comme une grande cause municipale dans le programme du Printemps marseillais. C’est une compétence de la Métropole mais la Ville utilise tous les leviers dont elle dispose. Le travail en commun s’améliore progressivement avec l’État et la Métropole.
Des délibérations importantes seront votées au Conseil municipal du 1er octobre 2021.
La Charte du relogement (Délibération portée par Patrick Amico) a été actualisée, à l’issue d’une concertation de plusieurs mois avec les associations, collectifs et acteurs locaux engagés dans la lutte contre l’habitat indigne. Des avancées ont été faites sur les dispositifs d’accompagnement des personnes (vous en avez la liste dans la délibération). Ces mesures sont évaluées à 3,4 M€, financées à hauteur de 50 % par l’État (1,7 M€), 1,17 M€ par la Ville, et 558 k€ par la Métropole. L’opérateur pour l’assistance au relogement reste SOLIHA Provence.
Lire la délibération sur la Charte du relogement
Une Charte de la construction durable de la Ville de Marseille (Délibération portée par Mathilde Chaboche) a été écrite à l’issue d’ateliers avec les organismes professionnels représentatifs et les acteurs associatifs, a pour but de mieux respecter le dialogue avec les parties prenantes, faire avec le « déjà là », qu’il soit naturel ou bâti, développer la mixité sociale, concevoir un urbanisme et une architecture bioclimatique.
Lire la délibération sur la Charte de la construction durable
Un avenant va être voté au Projet partenarial d’aménagement du centre-ville de Marseille, entre l’État, la Ville et la Métropole (PPA). Pour la ville, le Maire, les Adjoints à l’Urbanisme et au Logement, les maires de secteur du 2/3 et du 1/7 siègent au PPA. Une réunion s’est tenue le 27 septembre 2021 avec Mme Wargon, Ministre du Logement, pour revalider tous ensemble le calendrier opérationnel et de concertation. La Ministre a donné son accord pour cet avenant, qui crée un Conseil scientifique et un comité d’experts d’usage dont un représentant pour chaque instance pourra siéger au comité de pilotage du PPA.
Lire la délibération sur la gouvernance révisée du PPA
Sur le plan opérationnel, la Société Publique Locale d’Aménagement d’Intérêt National (SPLAIN) avance (je représente la Ville à son CA) et a besoin de beaucoup d’informations. La Métropole lance, avec l’accord de la Ville, une enquête habitat sur les quartiers concernés par la réhabilitation (Noailles et Belsunce dans le 1er). Une communication a été validée et sera très vite diffusée.
D’ici quelques jours, des équipes vont toquer aux portes pour actualiser les données existantes sur l’état du bâti mais aussi la situation économique et juridique des immeubles. Ces enquêtes de terrain s’ajouteront à d’autres données statistiques – je pense au premier bilan très intéressant du permis de louer à Noailles – pour permettre à la SPLAIN d’évaluer les aides financières qui seront demandées à l’ANAH et à l’ANRU en mars 2022. L’objectif, revalidé en PPA, est d’obtenir les concessions d’aménagement d’ici juin-juillet 2022 et de voir les travaux démarrer en milieu d’année prochaine… si tout se passe bien.
Entre-temps, nous avancerons avec les habitants sur des sujets d’aménagement urbain. A Belsunce, un calendrier de concertation pour la transformation du parking Providence en place publique sera bientôt communiqué. A Noailles, le nom de la place du 5 novembre 2018 va être définitivement voté vendredi, après consultation de la Commission du nom des rues. Les procédures d’acquisition des immeubles du périmètre de sécurité et du lieu de l’effondrement, par l’Etablissement Public Foncier PACA, sont en train de se terminer. Nous allons étudier les moyens d’avancer sur la concertation pour l’avenir de ce site, sachant que certaines contraintes doivent être levées. Par exemple, nous sommes en contact avec ENEDIS pour trouver une solution de mise à l’abri pérenne du transformateur électrique installé provisoirement sur la place depuis l’effondrement.
La crise du logement que vous vivons à Marseille se traduit par des dizaines de milliers de demandes de logement social non satisfaites, une flambée des prix de l’immobilier, mais aussi beaucoup de logements vacants, de réserve foncière, de locations touristiques qui immobilisent des logements familiaux qui pourraient être loués à l’année.
La Ville va porter au taux maximum, c’est à dire 60 %, la majoration de la taxe d’habitation due au titre des logements meublés non affectés à la résidence principale, pour inciter les propriétaires de ces biens à les remettre à disposition. Des dégrèvements sont prévus pour les contraintes professionnelles, les causes étrangères à la volonté, ou les personnes modestes hébergées durablement dans un établissement de soin ou une maison de retraite. Globalement, il s’agit de mobiliser tous les outils disponibles pour répondre à la crise du logement.
Lire la délibération sur la taxe d’habitation
Voilà pour toutes ces nouvelles qui dessinent le portrait d’une ville en profonde mutation et à un tournant de son histoire.