Je tenais à présenter mes voeux aux amis et proches qui m’ont accompagnée ces derniers mois dans ce projet de rassemblement de le gauche, écologiste et citoyenne. Merci aux 150 insoumis, écologistes, de toutes sensibilités du printemps marseillais d’avoir partagé ce moment, avec la présence aussi de Michèle RUBIROLA et Benoît PAYAN.

Cédric MATTHEWS et Armelle RIOUALEN ont introduit la soirée. Voici mes voeux :

Bonsoir à toutes et tous,

Je vous souhaite la bonne année, pour Marseille, pour la gauche, le mouvement social, l’écologie, les proches, les amis, la famille, pour la vie tout simplement, et du réconfort dans toutes les épreuves.

Nous vivons aujourd’hui un mouvement social pour nos retraites d’une ampleur historique. Il mobilise des salariés du privé et du public, les femmes, les cheminots, les portuaires, les enseignants, les musiciens et danseurs des Opéras, les personnels soignants en lutte pour l’hôpital public, les avocats… Le monde du travail veut garder ses droits sociaux face aux appétits de la finance qui veut capter les marchés de la retraite par capitalisation. En France, le niveau de vie moyen des seniors est l’un des meilleurs d’Europe… mais il est sans cesse grignoté. A Marseille, je sais que beaucoup de personnes âgées vivent très modestement. Qu’en sera-t-il à l’avenir alors que la retraite par points ne garantit pas le niveau de départ des pensions ? Nous demandons de retirer la retraite par points : c’est bien elle qui est le pivot de la réforme ! Et si c’était une avancée sociale, nous serions au courant !

Ce mouvement social, est soutenu par une majorité de Français. Nous ne voulons plus d’une démocratie qui marche la tête à l’envers, contre l’intérêt du plus grand nombre. Où est la démocratie quand il n’y a plus de dialogue social dans les entreprises, dans les branches professionnelles ? Quand le gouvernement a pu penser utiliser le 49.3 pour faire passer son projet sur les retraites ? Quand la police et la justice se portent si mal dans notre pays ?

En 2020, je nous souhaite de retrouver de la confiance et de l’optimisme. C’est dans la lutte et le combat politique que nous pouvons puiser cette énergie, l’énergie de gagner !

Je vous parle de ce mouvement social parce que j’ai vu ici ou là des questions sur la présence du Printemps marseillais dans les manifestations, comme si nous étions « hors sujet » des municipales. Nous ne sommes pas hors sujet. Nous sommes LE SUJET, LE SUJET citoyen ! Nous sommes le retour du politique dans une Ville où il n’y a plus de débats d’idée ni de projet depuis longtemps, que des réseaux d’amis et de clientèles !

Nous sommes dans les manifestations parce nos électeurs, nos militants, nos futurs candidats y sont !

Nous ne voulons plus d’une gauche coupée du peuple. Nous ne voulons pas non plus déserter les institutions, ni fuir nos responsabilités. Cessons les divisions qui nous empêchent de nous parler. Donnons-nous les moyens d’être au second tour au lieu de pleurer sur les bulletins Droite/FN ou Macron/Le Pen. Et alors, nous gagnerons !

Nous sommes aussi rassemblés parce que nous connaissons l’état d’urgence inouï dans lequel se trouve notre Ville. Des dizaines de milliers de logements indignes, dégradés ou insalubres, dans les quartiers populaires du centre-ville et du Nord de Marseille. Dans quelle autre Ville voit-on des dizaines d’écoles sans chauffage, sans sanitaires qui fonctionnent, avec des rats ou des punaises de lit ? Qui oserait accuser les enfants, à part cette majorité sortante et qu’il faut sortir, sous peine d’un cinquième mandat Gaudin avec ses héritiers ?

Dans quelle Ville n’a-t-on aucun plan canicule quand les grosses chaleurs et les pics de pollution se produisent ? Les fontaines sèches, les piscines fermées, la mauvaise hygiène dans les rues, le tout voiture qui nous intoxique ? Les plages polluées en plein été et pas de pavillon bleu parce que, je cite : « c’est trop de paperasses » !

Vous me voyez venir : l’écologie est un besoin physique de première nécessité pour nous alimenter, respirer, boire et se rafraîchir, un besoin dont les plus pauvres sont privés en premier. Ce n’est pas une question de riches qui ont le ventre plein et qui ont le temps de s’occuper des petits oiseaux. C’est une question vitale et quand on ne voit plus d’oiseaux, quand on ne peut plus pêcher de poissons, on a bien raison de s’inquiéter.

D’ailleurs, notre rapport aux animaux est en train de changer dans le bon sens. Nous devrions y prêter attention. Nous avons besoin de culture et d’humanité, pas de faire souffrir les animaux. Dans une ville bétonnée comme Marseille, l’arbre est devenu une arme, une arme pacifique, bien sûr, pour changer la ville.

L’écologie, ce sont nos biens communs. Et pour 2020, je nous souhaite beaucoup de bien en commun !

Nous accueillerons à Marseille, du 11 au 19 juin 2020, le Congrès mondial de la nature, où des délégations du monde entier viendront préparer les objectifs de la Convention sur la diversité biologique de Pékin. Vous étiez au courant ? Non, sans doute. L’Australie brûle, 370 millions de tonnes de CO2 de plus ont été déversées (c’est plus que la France), un milliard d’animaux aurait disparu… Et ce congrès mondial de la nature est banalisé par la Ville et la Métropole, comme la dernière compétition sportive qui va remplir les hôtels. Où est la conscience politique et la parole des élus, alors que nous sommes une capitale de la Méditerranée, alors que la jeunesse a soif de se mobiliser sur ce sujet majeur et vital ?

Seule la société civile de Marseille peut reprendre la main et se mobiliser dans les urnes les 15 et 22 mars 2020, pour un printemps marseillais à hauteur des enjeux climatiques ! La nouvelle maire de Marseille sera une femme, engagée, écologiste… Michèle RUBIROLA.

Nous pouvons parler de « société civile » quand plus de 2000 signataires ont voté pour l’équipe d’animation, quand nous en sommes à 260 candidatures citoyennes, actuellement auditionnées par un collège électoral ou les politiques sont minoritaires, et un tiers tiré au sort sur la liste des signataires du printemps marseillais.

Nous pouvons parler de démocratie quand nous allons présenter la plateforme participative avec les premiers contenus de nos groupes de travail et assemblées de quartiers.

Et je suis fière de participer à ce renouveau politique qui est difficile parce que les partis à l’ancienne sont toujours là. Ils défendent leurs intérêts et leurs candidats. C’est le jeu de faire avec, pour ne pas les avoir contre, et réussir l’unité. C’est difficile parce que des mouvements plus récents comme les insoumis ne sont pas structurés, parce que les écologistes n’ont jamais de stratégie claire, parce que les citoyens sans étiquette sont isolés et démunis quand ils sont confrontés à la violence des affrontements politiques.

Pour ma part, je ne suis jamais restée isolée et je voudrais terminer par un mot personnel. Merci à vous qui m’accompagnez et me soutenez depuis des mois sur le chemin ardu du rassemblement, du dépassement des logos et des egos. J’y ai connu le quotidien d’une femme en politique : les procès de sorcière, en non légitimité, mais aussi beaucoup de chaleur humaine. Sachez que tout cela n’a fait que renforcer ma détermination, celle d’une femme qui mène toujours ses projets jusqu’au bout.

Ce qui m’a fait tenir, c’est de mettre l‘intérêt de notre Ville au-dessus de tout le reste. Et je sais que Benoît PAYAN en a fait autant !

Maintenant, c’est le temps de l’apaisement. Nous qui avons été unitaires pour tous quand d’autres pariaient sur la division, nous n’allons pas changer maintenant !

Nous n’avons pas fait tout cela pour faire du témoignage et remplir des articles dans les journaux. Nous l’avons fait pour vous, pour nous tous, pour changer notre quotidien, pour gagner et pour nous retrouver… fiers d’être Marseillais !

Catégories : Municipales 2020